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Elle a réuni plus de 400 participants : journalistes, représentants des médias, experts, gestionnaires, groupes de défense des médias, ONG traitant de questions relatives aux médias, représentants de groupes de réflexion et d'agence chargées de réglementer les médias, mais aussi universitaires et politiciens des pays du partenariat oriental (Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Moldavie et Ukraine) ainsi que des institutions et des États membres de l’Union européenne.
Dans son allocution d’ouverture, Mme Mūrniece a souligné que la liberté des médias joue un rôle déterminant dans la préservation et la promotion des valeurs, des objectifs et des idéaux communs aux pays du partenariat oriental. Des médias indépendants permettent à la société de disposer d'informations équilibrées et fiables, faute de quoi elle peut être la proie d'une propagande trompeuse ou de fausses informations. L’absence de médias indépendants compromet les valeurs démocratiques, la bonne gouvernance et la responsabilité politique. La présidente de la Saeima a également souligné que, compte tenu des nouveaux défis auxquels est confrontée la liberté des médias, le présent forum, qui permet de discuter des problèmes et de rechercher les meilleures solutions, n'en est que plus important. Inara Mūrniece espère que la conférence des médias du partenariat oriental deviendra une tradition.
Un débat sur les défis liés à la liberté des médias et sur les moyens de favoriser leur intégrité et d’améliorer leur environnement dans la région a eu lieu dans le cadre de la conférence, organisée par la présidence lettone du Conseil de l’UE en coopération avec la Commission européenne, le Service européen pour l’action extérieure et le sous-groupe des médias du Forum de la société civile du partenariat oriental. Les participants ont analysé l’environnement des médias dans les pays du partenariat oriental, y compris les questions relatives au cadre juridique, réglementaire et politique, ainsi que l’intégrité des médias. Les experts ont également discuté des problèmes et des risques découlant de la sensibilité des médias aux influences extérieures ainsi que du rôle de ceux-ci dans la libre circulation d’une information impartiale, même dans des conditions difficiles. Une importance particulière a été accordée à l'influence exercée par la propagande, qui pourrait être diminuée par la diversification des sources d’information. Vers la fin de la conférence, les participants ont également examiné d’autres moyens de relever les défis posés aux médias, évalué l’aide de l’UE dans la région du partenariat oriental et discuté des possibilités de renforcer l'action de l’UE visant à améliorer l’environnement global des médias dans les pays partenaires ainsi que la résilience des médias.
En conclusion, le secrétaire d’État adjoint au ministère des affaires étrangères et directeur politique Eduards Stiprais a souligné que des médias indépendants, libres et impartiaux constituent un élément essentiel de la poursuite des objectifs communs du partenariat oriental. Les pays de l’UE et du partenariat oriental devraient unir leurs efforts non seulement pour faire face aux problèmes et aux risques qui pourraient exposer le grand public à la désinformation et à la diffusion délibérée d’informations trompeuses, mais également pour réfléchir aux moyens d’étendre le soutien financier de l’UE afin d’atteindre les objectifs relatifs à la liberté des médias. Eduards Stiprais a également signalé quelques mesures que l’UE pourrait d'ores et déjà prendre : une plus grande attention à la position des médias dans la région, une formation spécialisée pour les journalistes et la création d’un réseau unifié de journalistes. Il importe de garantir le transfert d’expériences et de fournir un soutien aux organisations professionnelles de journalistes, mais il importe plus encore de promouvoir le dialogue entre les médias et les pouvoirs publics dans tous les pays de la région.
Johannes Hahn, commissaire européen pour la politique européenne de voisinage et les négociations d’élargissement, a également prononcé un discours durant la conférence. Le commissaire a insisté sur le fait que les médias jouent un rôle primordial dans une société démocratique et que l’UE continuera à soutenir la liberté des médias et les droits de l’homme dans la région. Il a également souligné les principaux défis posés à la liberté des médias, qui sont le manque de financement, l’accès limité à des informations objectives, indépendantes et de qualité, ainsi que l'ampleur sans précédent de la désinformation. Johannes Hahn a rappelé la nécessité d’une coopération plus étroite avec les pays partenaires et d’un soutien de qualité de l’UE aux médias dans la région du partenariat oriental. Le commissaire a rappelé que c'est aux gouvernements qu'il incombe de créer un environnement propice au bon fonctionnement de médias indépendants dans lequel des opinions divergentes puissent être exprimées librement et où l'on ait accès à des informations objectives. La conférence a démontré le rôle des médias dans la sensibilisation du grand public aux avantages d'une coopération plus étroite entre l’UE et les pays du partenariat oriental. Johannes Hahn a également souligné que les pays où les médias sont libres sont des pays démocratiques et solides.
Johannes Hahn, commissaire européen pour la politique européenne de voisinage et les négociations d’élargissement, Vaira Vike-Freiberga, ancienne présidente de Lettonie et présidente du Club de Madrid, Dace Melbārde, ministre lettone de la culture, Nils Muiznieks, commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, représentante de l’OSCE pour la liberté des médias et Christian Danielsson, directeur général de la DG "Voisinage et négociations d’élargissement" de la Commission européenne (DG NEAR), ont figuré parmi les invités d’honneur de la conférence.
