Le groupe de travail AFOLU se réunit deux ou trois fois par an dans le pays assurant la présidence du Conseil de l'UE. L'objectif de la réunion de Riga, à laquelle ont participé les ministres chargés de la foresterie et de l'agriculture de l'UE, était de définir la position des États membres de l'UE sur la place de l'agriculture et de la foresterie dans l'inventaire des gaz à effet de serre (GES) et leur rôle dans le changement climatique en vue des négociations internationales sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
À Riga, les experts ont préparé la réunion de Bonn, qui ressemblera du 1er au 11 juin les 194 États membres de l'ONU dans le but de rapprocher leurs opinions sur les mesures à prendre pour atténuer le changement climatique par des négociations internationales. La réunion de Bonn permettra de préparer la Conférence des Parties (COP) à la CCNUCC qui se tiendra à Paris fin 2015, lors de laquelle les 194 États membres devront conclure un accord global relatif à la lutte contre le changement climatique, qui fixera les engagements en la matière pour l'après-2020.
« Les six mois de la présidence lettone du Conseil de l'UE sont décisifs pour la préparation de la conférence très importante sur le climat qui se déroulera à Paris. Les résultats de la réunion des experts et la position défendue par l'UE lors du forum mondial (caractère convaincant et conformité aux engagements des autres pays) dépendront de nos contributions et de nos capacités de négociation. En outre, l'expérience de la Lettonie sera mise à profit », a annoncé M. Arvīds Ozols, directeur du département de la foresterie du ministère de l'agriculture de Lettonie.
La présidence lettone a demandé l'avis du Comité économique et social européen (CESE) sur l'impact de la politique climatique et énergétique de l'UE sur le secteur agricole et forestier, car l'intégration de l'agriculture et de la foresterie dans la politique en matière de changement climatique crée un certain nombre d'incertitudes. Le CESE a rendu son avis lors de la réunion de Riga et demandé de faire preuve de souplesse dans la prise de décisions sur les objectifs pour l'après-2020 en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre dans l'agriculture et la foresterie par les États membres.
Il convient de tenir compte du fait que l'agriculture et la foresterie sont des structures biologiques complexes, de sorte qu'il faut éviter les changements radicaux temporaires devant permettre la réalisation d'objectifs à court terme. Le CESE conseille de mettre en œuvre des mesures de politique climatique et des programmes de recherche et d'innovation spécifiques visant à éliminer progressivement l'utilisation des combustibles fossiles dans l'agriculture, à améliorer l'efficacité de tous les systèmes de production et à favoriser l'utilisation plus efficace des ressources, notamment des terres, de l'eau et des nutriments.
Les participants ont également visité une forêt près de Jelgava, où des spécialistes de l'entreprise Latvijas valsts meži JSC ont expliqué leurs méthodes de gestion des forêts, et des experts de l'Institut letton de recherche forestière Silava ont parlé de leurs dernières recherches et conclusions sur le changement climatique ainsi que sur la dynamique des émissions de GES. Des spécialistes de l'entreprise Latflora Ltd. ont ensuite fait une démonstration d'extraction de tourbe et de méthodes de remise en culture des marais utilisées en Lettonie.
La réunion de Riga a ressemblé des représentants des États membres de l'UE, de la Commission européenne et du Centre commun de recherche de la Commission européenne, ainsi que des experts de 16 États membres de l'UE : Autriche, Belgique, République tchèque, Danemark, Estonie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pologne, Roumanie, Slovénie, Finlande, Espagne, Allemagne et Suède.