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La présidence lettone a fait de la biodiversité l'une des priorités dans le domaine de l'environnement. La première partie de la session du matin a été consacrée à l'évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés dans la stratégie en matière de biodiversité de l’UE, à savoir enrayer le recul de la biodiversité d'ici 2020 et promouvoir la conservation, l'utilisation et la mise en valeur du capital naturel. Lors de la deuxième session, les ministres ont échangé des exemples de meilleures pratiques au niveau national visant à limiter le recul de la biodiversité. Ils ont discuté des défis et des opportunités liés à l'intégration de la biodiversité à des domaines politiques clés tels que l'agriculture, la sylviculture et l'aménagement territoire, et des outils de mise en œuvre dont ils disposent.
Le débat ministériel a principalement été axé sur les résultats du nouveau rapport de l'état de l'environnement (SOER 2015), qui fournit une évaluation globale de la situation, de l'évolution et des perspectives de l'environnement en Europe ainsi qu'une analyse de ces questions dans le contexte mondial. Compte tenu de la protection des richesses naturelles par la législation de l'UE sur la nature et de l'évaluation plus étendue des écosystèmes, il apparaît que la situation en matière de biodiversité en Europe ne s'est pas améliorée.
Lors des discussions, les informations fournies sur les travaux réalisés pour préserver la biodiversité ont clairement démontré la détermination de l'UE à atteindre les objectifs fixés dans la stratégie en matière de biodiversité de l’UE. Cela est particulièrement important au vu des travaux engagés par la Commission européenne en vue de l'évaluation à mi-parcours de cette stratégie.
Compte tenu de l'importance des ressources financières dans la préservation de la biodiversité et du potentiel économique du capital naturel, les ministres ont eu l'occasion d'en apprendre davantage sur le mécanisme de financement du capital naturel (Natural Capital Funding Facility, NCFF), un instrument financier de l'UE entré en vigueur récemment. Les ministres ont reconnu que les projets mis en œuvre au titre de ce mécanisme ont un fort potentiel de création de synergies entre la biodiversité et le développement économique à plus grande échelle.
Le ministre Kaspars Gerhards a souligné que « bien que de nombreux efforts aient déjà été déployés pour promouvoir la préservation de la biodiversité, il reste encore beaucoup à faire pour enrayer le recul de la biodiversité au sein de l'UE d'ici 2020. Les résultats des discussions de ce jour contribueront à l'élaboration de l'évaluation à mi-parcours de la stratégie de l'UE en matière de biodiversité et à l'évaluation de l'efficience de la législation actuelle en matière de protection de la nature. »
Une session consacrée aux négociations internationales relatives au changement climatique a été organisée en fin de journée. Elle devait permettre de faire le point sur les progrès accomplis dans la perspective du nouvel accord global visant à limiter le changement climatique après 2020 qui devrait être conclu lors de la conférence sur le changement climatique qui aura lieu à Paris en décembre 2015.
« Le nouvel accord doit répondre aux attentes de la communauté internationale et envoyer un message fort aux secteurs privé et public quant à son évolution au niveau mondial. Les travaux préparatoires sont donc de la plus haute importance. Les huit mois restants doivent être utilisés aussi efficacement que possible. La présidence lettone fera le nécessaire pour assurer la participation efficace de l'UE à ces négociations », a déclaré le ministre.
La réunion des ministres se poursuivra le 15 avril avec une session conjointe des ministres chargés de l'environnement et de l'énergie. Ils discuteront de la façon de combiner au mieux la préservation de la biodiversité et l'utilisation accrue des sources d'énergie renouvelable afin de réduire la dépendance énergétique de l'UE et d'atténuer le changement climatique.
Conférence de presse organisée à l'issue de la réunion informelle des ministres de l’environnement
