La conférence et les discussions ont réuni quelque 200 personnes qui ont partagé l’expérience de leur pays relative à l’utilisation des données, à la protection de la confidentialité, aux questions sur la sécurité, ainsi qu’aux initiatives citoyennes et aux pétitions électroniques. A l’issue des discussions, les recommandations destinées aux documents de l’UE ont été élaborées, y compris l’initiative citoyenne européenne. Les discussions ont conduit aux conclusions que les données ouvertes peuvent servir d’outil pour des organismes gouvernementaux. Les données ouvertes constituent une ressource publique, et, selon la théorie économique, l’état doit faciliter une accessibilité maximale à ce produit dans l’intérêt de la société. A contrario, les données ne seront pas accessibles à la société dans un volume optimal sur le marché libre.
« En se dirigeant vers l’économie de données, il est important de ne pas oublier la confidentialité et la protection des données privées, domaine où l’Europe historiquement occupe une position importante dans le monde. Il est nécessaire d’assurer que les entreprises et les institutions gouvernementales s’intéressent elles-mêmes au développement des produits et des services garantissant la confidentialité et la sécurité des données.
Un exemple d’une telle initiative est « feux tricolores » destinée à la cyber-sécurité et de la cyber-confidentialité des produits. Aujourd’hui, peu nombreux sont ceux qui lisent les informations juridiques sur la protection des données avant d’installer une nouvelle application sur le téléphone portable ou l’ordinateur. L’initiative « feux tricolores » pour la sécurité et la confidentialité pourrait servir d’une alarme visuelle ayant pour objectif de fournir des informations sur l’application et d’encourager à choisir des produits « verts », à savoir des produits plus sûrs. Cela pourrait également motiver les entreprises à développer des produits sûrs », a déclaré M. Aigars Jaundālders, l’un des modérateurs des discussions et membre du conseil de l’association LATA.
Lors des discussions consacrées aux initiatives citoyennes européennes qui représentent une opportunité pour des milliers de citoyens de l’UE de proposer leurs suggestions qui pourront ensuite être inscrites à l’ordre du jour de la Commission européenne, il a été conclu que jusqu’à présent, un très faible nombre de ce type d’initiatives ont eu lieu. Actuellement, des signatures pour seulement trois initiatives sont en train d’être recueillies, alors que depuis 2012, seulement deux initiatives ont été inscrites à l’ordre du jour de la Commission européenne.
« Nous avons essayé de comprendre pourquoi l’intérêt pour des initiatives citoyennes européennes est si faible. A cet égard, nous avons réuni de meilleurs experts travaillant avec des outils de pétitions électroniques dans de différents pays où les citoyens ont le droit à déterminer l’ordre du jour des parlements nationaux et où ils saisissent d’une telle opportunité. Suite à des études des meilleures pratiques en Suisse, en Lettonie, au Finlande, au Royaume-Uni, nous avons conclu que dans les pays de l’UE, les obstacles sont beaucoup plus importants pour la soumission des initiatives, notamment les exigences plus strictes quant au contenu des initiatives, à la certification des signatures et à la protection des données. Pour que les citoyens de l’UE participent davantage au travail de l’Union européenne, il est nécessaire d’atténuer les exigences élevées en matière de sécurité et de rendre le site internet prévu pour recueillir des signatures plus facile à utiliser», a déclaré Iveta Kažoka, modératrice des discussions et scientifique au centre politique publique PROVIDUS.
La conférence et les discussions ont fait partie des évènements organisés par la présidence lettone du Conseil de l’UE. L’évènement est organisé avec le soutien fiancier de l’État et sponsorisé par Lattelecom, ainsi que par DPA et IBM.