Dans son discours d'ouverture, M. Uldis Augulis, ministre letton des affaires sociales, a souligné que toutes les personnes, indépendamment de leur santé et condition sociale ou origine, ont le droit de vivre dans une communauté et de profiter de la même liberté de choix. Le ministre a exprimé sa gratitude à M. Steinar Egil Hagen, ambassadeur du Royaume de Norvège auprès de la République de Lettonie, pour l'aide et la coopération durant la préparation de cette conférence.
M. Jiří Švarc, chef d'unité de la Direction générale de l'emploi, des affaires sociales et de l'inclusion de la Commission européenne, a souligné la nécessité de désinstitutionalisation et a indiqué que fondamentalement il s'agit de droits de l'homme et de l'amélioration de la qualité de vie des personnes isolées. M. Švarc a expliqué que les fonds structurels de l'Union européenne sont disponibles à cet effet dans la période 2014-2020.
M. Jan Jarab, représentant régional du Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, a souligné que les droits humains valent pour toutes les personnes de manière égale, y compris les personnes handicapées et les enfants. Comme la prise en charge institutionnelle est souvent caractérisée par trop de routine et l'isolement de la société, l'absence d'une approche individuelle ou des activités stimulantes, cela représente un véritable défi pour les droits de l'homme. Dans le même temps, il a rappelé que le remplacement de grandes institutions par celles de taille moyenne signifie qu'il y a possibilités perdues, comme la prestation de services dans les établissements qui sont plus grandes qu'une résidence familiale de taille normale, il est difficile d'exclure une culture de soins institutionnalisés. Par conséquent, l'objectif est de ne pas fermer les institutions, mais plutôt de les remplacer par quelque chose de mieux, plus individualisé, plus humain.
De divers aspects de la qualité de services sociaux ont été discutés à la conférence en soulignant l'importance de l'évaluation de la nécessité de chaque être humain et de la capacité à offrir un soutien personnalisé. Il a également été souligné que même la meilleure prise en charge institutionnelle ne peut pas fournir la chose la plus importante pour le développement d'un enfant, l'amour, qui ne peut être assurée que dans un environnement familial.
Dans la deuxième partie de la conférence, les défis et des bonnes pratiques d'autres pays ont été analysés pour faire avancer la transition du système de soins institutionnalisés à celui de soins à proximité, à domicile.
À la fin de la conférence, Mme Aija Barča, présidente de la commission des affaires sociales et de l'emploi de la Saeima, et M. Aivars Lācarus, président du Comité de la santé et des affaires sociales de l'Association lettone des gouvernements locaux et régionaux, ont exprimé leur soutien à la transition vers une désinstitutionalisation.
Les représentants du Comité social économique européen (CESE), des États membres de l'UE, de la Norvège ainsi que des organisations internationales et non gouvernementales et du groupe d'experts européens sur la transition des soins en institution vers les soins de proximité ont participé à la conférence.
La conférence a été organisée avec le soutien de l'EEE et des subventions norvégiennes. Le programme et les présentations sont disponibles sur le site internet du ministère des affaires sociales.