« Nous avons choisi de donner la priorité à la participation inclusive et durable au marché du travail car elle englobe à la fois la nécessité de promouvoir l’emploi et la lutte contre la pauvreté. Lors des discussions sur la participation inclusive et durable au marché du travail, la présidence lettone insiste sur la qualité des emplois. Le type de nouveaux emplois créés, y compris par la mise en œuvre du paquet "Emploi, croissance et investissement", est important. Nous nous focalisons également sur les mesures de soutien et sur leur capacité à faciliter l’accès au marché du travail à différents groupes défavorisés », a souligné le ministre des affaires sociales.
Afin de pouvoir examiner ces questions, la présidence lettone organisera début février une conférence au niveau des experts et élaborera les conclusions du Conseil en vue de leur adoption lors de la réunion du Conseil « Emploi, politique sociale, santé et consommateurs » (EPSCO), en mars. Les conclusions comprendront les mesures spécifiques que les États membres et la Commission européenne (CE) sont invités à prendre afin de faciliter le développement de marchés du travail plus inclusifs et fonctionnant mieux.
Le ministre a souligné qu’au cours des deux dernières années, de nombreuses mesures ont été prises afin de résoudre le problème du chômage des jeunes, notamment à l’aide de l’initiative « Garantie pour la jeunesse ». La présidence lettone accordera également une attention accrue aux autres groupes à risque dont la situation pose autant de problèmes que celle des jeunes, à savoir les chômeurs de longue durée et les personnes handicapées. La moitié environ des chômeurs de l'UE sont des chômeurs de longue durée. L’écart en matière d'emploi entre les personnes souffrant d'un handicap et les autres avoisine les 20 %, mais dans plusieurs États membres, il dépasse même les 30 %.
La présidence lettone accordera une attention particulière à la politique en matière de handicap afin de donner un nouvel élan à l’engagement pris par l’UE de promouvoir l’égalité des droits des personnes handicapées.
« Nous comptons organiser une réunion de haut niveau sur les questions liées au handicap en mai, à Riga. Les discussions porteront sur des questions telles que les possibilités d’emploi pour les personnes handicapées et les droits des enfants handicapés », a souligné le ministre.
En ce qui concerne la qualité des emplois, la présidence lettone a commencé à préparer les conclusions du Conseil dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail en vue de leur adoption lors de la réunion de l’EPSCO en mars. « Je tiens à souligner que les mesures relatives à la santé et à la sécurité au travail créent des avantages économiques qui contribuent à l'amélioration de la productivité des entreprises et des économies des États membres en général. Chaque euro investi dans la santé et la sécurité rapporte à l'entreprise au minimum1,6 euro grâce à la mise en place des mesures de prévention des maladies pour les salariés. C’est pourquoi la santé et la sécurité au travail devraient être considérées comme un investissement et non comme une dépense », a déclaré le ministre.
M. Augulis est convaincu que la participation des partenaires sociaux et de la société civile en général joue un rôle décisif dans la mise en œuvre des intentions de la présidence lettone susmentionnées. La présidence lettone se focalisera également sur les questions qui concernent le dialogue social lors des discussions ministérielles dans le cadre de la réunion du Conseil informel EPSCO qui sera organisée en avril, à Riga. En outre, dans le cadre de la présidence, les partenaires sociaux lettons prévoient d’organiser plusieurs évènements visant à renforcer le dialogue social.
En ce qui concerne les propositions législatives de l’UE actuellement à l’ordre du jour du Parlement européen et du Conseil, le ministre a souhaité donner la priorité à la proposition de décision visant à mettre en place la plateforme européenne pour la prévention du travail non déclaré. « Le travail non déclaré a des conséquences néfastes pour les employés, les entreprises et la société en général, et une incidence négative sur la productivité, la concurrence, l’emploi, la qualité des emplois, le développement des compétences, l'apprentissage tout au long de la vie et les recettes budgétaires. Tous les États membres participeront aux activités de la plateforme, ce qui facilitera la coopération transfrontalière au niveau de l’UE », a expliqué M. Augulis.
À l’issue de la présentation, le ministre a invité les membres de la commission de l'emploi et des affaires sociales à participer aux évènements organisés par la présidence lettone en Lettonie.